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 a matter of life and death

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Jax Nightingale

Jax Nightingale


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MessageSujet: a matter of life and death   a matter of life and death EmptyVen 14 Sep - 13:16

tibby and jax
Jax était installé dans son bureau, malaxant une balle en mousse dans sa main droite tandis qu’il fixait son écran d’ordinateur depuis une bonne dizaine de minutes. Son Outlook était ouvert devant son regard absent, dévoilant une cinquantaine de messages non lus auxquels il aurait dû s’atteler depuis son arrivée. Au lieu de quoi il avait passé son temps à prendre des nouvelles d’anciens collègues (et donc nouveaux concurrents), à s’informer des prochaines soirées prévues pour la rentrée et à martyriser les objets qui ornaient son bureau. Il détestait devoir répondre aux dizaines d’emails qui lui étaient envoyés chaque jour. Ces gens ne pouvaient-ils tout simplement pas l’appeler ? Au moins l’affaire aurait été réglée en un tour de main et il aurait pu poursuivre sa journée sans se soucier de sa boite électronique qui risquait d’exploser, un de ces jours. Mais il savait pourquoi les gens évitaient à tout prix de lui téléphoner : déjà, il y avait très peu de chance qu’il décroche, étant la plupart du trop bien trop occupé, quand il n’avait tout simplement pas envie de répondre à l’appel, mais également parce que sa notoriété n’était plus à faire et tous savaient à quel point Jax était imprévisible et pouvait donc se montrer charmant ou au contraire insupportable. Alors l’option la plus simple était la plus lâche : écrire plus que de parler. Conscient qu’il devrait bien prendre quelques minutes pour s’atteler aux réponses, Jax envisagea la possibilité de prendre une assistante pour effectuer ce boulot ingrat et inutile. Il pourrait peut-être négocier cela, l’un de ces quatre matins, quand il serait tellement agacé par la bêtise des messages qu’on lui envoyait qu’il refuserait catégoriquement d’y répondre. En attendant, il était là, assis sur sa chaise ergonomique, à se demander pourquoi il accordait seulement autant d’importance à ces individus qu’il ne connaissait ni d’Eve ni d’Adam. Perdu dans les méandres de ses réflexions, il ne remarqua la silhouette qui passait devant sa porte que quand celle-ci eu presque disparu. Se désintéressant subitement de ses clients potentiels, il se redressa, faisant légèrement grincer son siège avant d’interpeller la jeune femme : « Tina ! » Parfaitement au courant que ce n’était pas le prénom de sa collègue, il savait aussi qu’elle se retournerait forcément, habituée qu’elle était maintenant à tous les prénoms qu’il lui avait attribués. Tous, sauf son véritable prénom, qu’il laissait soigneusement de côté lorsqu’il s’adressait à elle. « Entre une seconde » déclara-t-il sur un ton qui n’admettrait aucune réplique mais qui pouvait être pris pour de la politesse, avec un peu de bonne volonté. Quittant son bureau, il oublia immédiatement sa tâche initiale et attrapa deux boites en carton qui contenaient chacune une cravate au prix exorbitant. « J’ai besoin d’un regard féminin » déclara-t-il en lui montrant les emballages avant de venir se poster à côté d’un costume emballé dans une chemise en plastique, pour le protéger de toute maladresse qui inclurait du café ou du chocolat chaud. « À ton avis, laquelle devrais-je prendre ? » En réalité, les deux cravates étaient si semblables qu’elles en étaient difficilement différenciables. Il n’y avait qu’un demi-ton entre les deux couleurs mais il partait du principe qu’une femme savait faire la différence. Et jusqu’à preuve du contraire, Tania était une femme, non ?
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Tibby Morello

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MessageSujet: Re: a matter of life and death   a matter of life and death EmptySam 15 Sep - 18:12

Lorsque le son strident du réveil lui parvint aux oreilles, Tibby ne put s’empêcher de grogner, désenchantée. La perspective d’une nouvelle journée de travail la fatiguait avant même qu’elle ne soit debout sur ses deux jambes. Elle adorait ça, pourtant. Se battre avec crayon et papier pour sortir des logos dignes de ce nom. Pour dessiner d’une main experte une idée conceptuelle capable de charmer son boss. Elle arrêtait la sonnerie lancinante d’une main lourde et bailla à s’en décrocher la mâchoire avant de finalement soulever les paupières et voir s’afficher l’heure sur le cadran. Son désenchantement passa rapidement à l’affolement quand elle constata avec horreur que son réveil avait plus d’une heure de retard. Elle devait être dans une rame de métro dans les dix prochaines minutes et elle n’avait toujours pas soulevé le derrière de son lit. Ce constat, qui lui traversa rapidement l’esprit, lui fait écarquiller les yeux avant de se lever en trombe pour parcourir son minuscule appartement à la recherche de vêtement à se foutre sur le dos. Lorsqu’elle fut prête, ou du moins habillé, elle couru pour grimper dans le métro avant que celui-ci ne lui échappe et qu’elle n’arrive trop en retard. Heureusement pour elle, elle arriva au bureau sans encombre. Sans encombre mais avec une jupe trop courte et déchirée, une dessus blanc tâché, des cheveux non-peigné et ses traits clairement fatigués. Elle avait la tête des mauvais jours et il n’y avait qu’à voir les regards qu’on lui jetait pour comprendre que, non, cela ne passait pas inaperçu comme elle avait essayé de s’en persuader tout le long du trajet. Elle se dirigea jusqu’à son bureau en mettant sa main devant son visage pour que personne remarque les marques de maquillage qu’elle n’avait pas eu le temps d’essuyer et qui avait coulé durant son sommeil agité. Elle s’installa une fraction de seconde devant sa tonne de papier, s’empara de son crayon et resta planta là pendant un long moment. Pas une pointe d’inspiration. Pas une pointe d’idée. Pas même l’étincelle d’un embryon de piste d’idées. Elle s’arracha à sa contemplation oisive pour pousser un soupir et s’emparer de son paquet de cigarette. Direction le toit pour retrouver un peu d’aplomb et d’espoir pour son fichu logo. Elle tint une nouvelle fois sa main devant son visage en passant devant le bureau de Jax, terrorisée à l’idée qu’il puisse trouver un commentaire à refaire sur sa tenue détonante et son visage éreinté. Elle poussa un léger soupir soulagé une fois la porte passé mais se contracta instantanément la seconde d’après, consciente que Tina, c’était elle. Lorsqu’il la somma d’entrer, Tibby se mit à trembler comme une feuille, incapable de contenir la peur qu’il lui inspirait. Jax avait toujours quelque chose à redire, avec elle. Il prenait visiblement un malin plaisir à voir comment elle s’écrasait devant lui pour faire tout ce qu’il lui ordonnait. Entrant dans le bureau, tête baissée, mains liées entrain de faire des nœuds, elle sentait sa respiration s’accélérer doucement alors que son cœur cognait fébrilement dans sa poitrine. Elle se demandait de quoi il pouvait s’agir cette fois et c’est presque hébétée qu’elle entendit sa requête. Un regard féminin ? Et c’était à elle qu’il demandait ? Elle pensait instantanément aux autres femmes du service qui aurait fait l’affaire tellement mieux qu’elle. Elle, elle n’y connaissait rien. Son style était particulier et incompris, alors pourquoi diable lui demander de choisir entre l’une ou l’autre cravate ? Qui, soit dit en passant, avant à ses yeux exactement la même teinte. « C’est T.. Tibby. » formula-t-elle péniblement pour commencer, espérant qu’il parviendrait à enregistrer l’information cette fois Elle avait conscience qu’elle était mal placée pour ce genre de petite remarque donc s’avisa de tout autre commentaire alors qu’elle se penchait en avant pour mieux contempler ce qu’il lui présentait. « Et bien… je… je… C’est que… Je ne vois pas bien quelle différence ça peut faire. » souffla-t-elle finalement d’une voix timide alors qu’elle attrapait le bas de son t-shirt salis pour faire des nœuds avec le tissu abîmé. Se mordant la lèvre inférieure et affichant un air de chien battu, désolée, elle leva deux grands prunelles humides vers Jax pour ajouter : « Je… Je suis pas très douée avec ça, vous.. vous.. savez. Le mieux serait de.. de.. de demander à quelqu’un d’autre. Je… Je suis sûre qu’elles.. qu’elles pourraient vous être plus.. plus.. plus utiles. » bégayer de la sorte l’agaçait au plus au point, mais face à une telle armoire à glace, Tibby avait peur des représailles et elle avait l’impression que chaque mot était une grenade qu’elle dégoupillait sans savoir si elle allait lui éclater à la tronche. « Mais… c’est très.. très joli, en tout cas. Vous allez être très.. très.. oui très.. élé..gant. » Elle cessa de malmener son bout de tissu pour passer une main tremblante sur son visage, incapable de savoir si elle avait fait le bon choix. Mais elle était persuadée que, si elle avait dit une réponse, il aurait préféré l’autre, par simple contradiction.
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Jax Nightingale

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MessageSujet: Re: a matter of life and death   a matter of life and death EmptyLun 17 Sep - 18:34

Jax n’était pourtant pas un sadique. Pas tout le temps, en tout cas. Ce n’était pas tant faire souffrir les autres qui l’amusait mais plutôt de les voir se démener pour s’extraire des pièges dans lesquels il aimait les enfoncer. Ils avaient parfaitement conscience de ce qu’il tentait de faire et résistaient du mieux qu’ils pouvaient. Certains étaient même plus doués que d’autres mais au final, cela revenait toujours au même : Jax avait la satisfaction d’avoir pu exercer un pouvoir sur ses interlocuteurs, aussi quelconque soit celui-ci. Il y avait cependant des personnes qu’il adorait torturer plus que d’autres et Tibby en était un parfait exemple. En la voyant entrer dans son bureau, un sourire sardonique étira les lèvres du réalisateur et le haussement de sourcils qui froissa son front en disait long sur le fond de sa pensée. S’abstenant toutefois de commenter l’apparence de la jeune femme – il était de notoriété publique que le silence était parfois plus odieux qu’une simple remarque – il se concentra sur la raison de sa venue. En plus de prendre un malin plaisir à ennuyer son monde, Jax était et resterait toujours quelqu’un d’égoïste. Dans ce cas-ci, le choix de la cravate n’était qu’une excuse idiote pour faire approcher la jeune femme qui, il le savait pertinemment, aurait préféré se retrouver à des lieux d’ici. Il n’avait aucunement besoin qu’elle lui livre son opinion sur une cravate, il savait s’habiller depuis son plus jeune âge et connaissait parfaitement les goûts vestimentaires les plus chics de la haute société – merci papa et maman. Feignant de ne pas avoir entendu son rappel inutile, il l’écouta balbutier avec une patience qui ne lui ressemblait pas. « Apparemment, oui » répliqua-t-il simplement, légèrement railleur, quand elle avoua ne pas voir quelle différence cela faisait. Gardant ses échantillons à la main, il s’installa sur un coin de bureau. « Qui, elles ? » demanda-t-il alors qu’il reportait son attention sur ses achats, la libérant ainsi du poids lourd de son regard mais ne lui laissant pas pour autant l'occasion de prendre ses jambes à son cou. Il ouvrit finalement l’un des emballages et déplia le précieux tissu qui lui avait coûté une somme astronomique. Ôtant la cravate qu’il portait autour du cou, il n’écouta pour ainsi dire pas la tentative de compliment de Tibby. « Je ne sais pas si je dois te croire ou non, Toni » dit-il sans préciser à quoi il faisait référence. Sa première cravate échoua sur le bureau délaissé et il fit mine de nouer la neuve avant de se raviser. Se redressant, il s’avança vers la jeune dessinatrice, imposant sa haute stature qu’il savait parfois effrayante pour certaines personnes. « Tu aimes les hommes élégants ? » la taquina-t-il en agitant la cravate sous son nez, lui signifiant ainsi qu’il voulait la voir la nouer correctement. « J’ai lu quelque part que 95% des femmes étaient attirées par les hommes en costume. Tu trouves que c’est vrai ? » Il n’y avait aucun but réel à cette discussion. Jax se contrefichait de savoir ce qui plaisait aux femmes, encore moins à une demoiselle aussi étrange que Tibby. Il n’avait aucun mal à imaginer le genre d’homme qui pouvait craquer pour une silhouette comme la sienne, avec un look aussi peu recherché. « Tu peux me parler franchement, tu sais » ronronna-t-il comme s’il allait véritablement la mettre en confiance juste parce qu’il se montrait poli. « Je n’ai jamais mangé personne. Jusqu’à présent. »
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Tibby Morello

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MessageSujet: Re: a matter of life and death   a matter of life and death EmptyMer 19 Sep - 19:48

« Elles… Les… Les… belles. » qu’elle bredouilla d’un air coincé, yeux rivés sur le sol. Pour Tibby, il est évident que les filles plus belles et avec plus de classe sont les premières a avoir une réponse pour ce genre de question. Elle, elle a toujours détonné, elle a toujours eu un look un peu à part, contradictoire avec le reste des gens. Peut-être que c’est sa fantaisie naturelle, son charme personnel. Quoi qu’il en soit, cela ne l’aidera pas à répondre à la question de son collègue qui la guette comme une charogne prêt à se river sur sa proie. La jeune dessinatrice voudrait pouvoir répondre avec un simple hochement d’épaule et une main évasive vers l’une ou l’autre cravate, mais ça ne lui ressemble pas et puis, surtout, Jax ne lui pardonnerait pas. Elle a la conviction étrange qu’il fait tout pour la mettre mal à l’aise, elle plus que les autres. C’est peut-être parce qu’elle a des allures plus fragiles ? C’est le genre de questions qui l’habite quand elle prend le métro pour rentrer chez elle, le soir, le genre de questions auxquels elle préfère ignorer les réponses. « C’est Tibby.. Tibby… » Elle s’obstinait sur cette voie, sans trop savoir pourquoi. C’était la seule chose qu’elle aimait chez elle, ce diminutif particulier, ce prénom un peu original. Elle ne lui demandait pas la lune, pas même de la considération, juste de ne pas écorcher son nom, était-ce trop demander ? Était-ce comme réclamer une étoile ? Et puis, elle avait l’impression de rater un épisode, comme si elle s’était déconnectée de la réalité sans même s’en rendre compte. Si elle aimait les hommes élégants ? Son regard perdu glissa jusqu’à la cravate qu’il agitait sous son nez mais ses mécanismes refusaient de fonctionner. Sa bouche se déforma en grimace, en fixant le bout de tissu, désarmée. Elle n’avait jamais noué de cravate de sa vie. Son père était un utopiste, un écrivain raté qui trainait en pyjama et les gens qu’elle connait… et bien, elle n’en connait pas beaucoup. Elle l’a déjà vu faire, pourtant. Alors elle se dit qu’avec ses doigts avisés, peut-être qu’elle pourrait y arriver. Elle prend la cravate d’une main tremblante et la passe autour du coup de Jax, douloureusement mal à l’aise. Et sans même savoir pourquoi, elle lâcha, sans ciller cette fois : « Je suis lesbienne. Je peux pas vous répondre. » Sa voix n’a pas tremblé, son regard était resté fixé à ses doigts en action qui essayait nerveusement de nouer le bout de tissu. De manière laborieuse, Tibby parvint à faire quelque chose qui ressemblait plus ou moins à un nœud réussi. Il était loin d’être parfait, il respirait la chance du débutant, mais voilà, elle l’avait fait. Et elle avait aussi sorti le plus gros mensonge de sa vie. Pourquoi diable avait-il fallu qu’elle dise ça avec autant de naturel ? « J’espère que vous n’avez rien contre ça ? Je ne voudrais pas vous mettre mal à l’aise… » Plus les mensonges lui échappaient, plus il était aisé de les formuler. Il avait dit qu’il était prêt à ce qu’elle lui parle franchement… Et bien, voilà. Peut-être ne parlait-il pas de ses orientations sexuelles (inexistantes, soit dit en passant) mais pourquoi pas ? Quant au fait qu’il n’avait jamais mangé personne elle en doutait. Elle se remit d’ailleurs à bégayer en disant : « Vous..vous.. faites beaucoup peur… je… c’est… que… vous… enfin.. voilà. » En gros, elle était terrorisé. À tel point que ses doigts étaient resté figé sur la cravate noué sans pouvoir s’en dépêtrer.
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Jax Nightingale

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MessageSujet: Re: a matter of life and death   a matter of life and death EmptySam 29 Sep - 20:04

Un sourire sardonique se dessina sur les lèvres de Jax en entendant la faible réplique de la jeune femme. Certes, elle n’était pas vraiment son genre et ne le serait jamais, mais ce n’était pas son physique qui était à remettre en cause – quoiqu’un petit relooking ne lui ferait probablement pas de mal – mais son sexe. Cela, cependant, elle n’était pas censée le savoir. S’il n’avait jamais eu honte de son penchant pour les hommes, il n’avait jamais été du genre à clamer haut et fort appartenir à cette catégorie-là. Cela ne regardait personne, encore moins les gens avec et pour qui il bossait. Mais de ça, la jeune Tibby n’était pas au courant. Du moins, si elle l’avait deviné, c’est qu’elle avait un excellent flair car rien dans l’attitude de réalisateur ne trahissait son homosexualité. Il était trop bestial et dangereux pour cela, si loin de l’image que l’on a de la population gay. Jax n’avait d’ailleurs aucune estime pour ces hommes qui se prenaient pour des femmes, ces mecs qui se dénaturaient par le biais de gestes qui ne leur allaient pas. Tout comme il trouvait désagréable de voir des femmes se couper les cheveux et arborer un style vestimentaire tout sauf féminin. La nature n’était-elle pas suffisamment bien faite que pour que chacun embrasse sa sensualité sans aller se dissimuler derrière un accoutrement ridicule. Même ce petit bout de femme qui ne payait pas de mine avait sûrement de quoi attirer l’œil d’un homme averti. Les autres n’étaient que des aveugles et c’était tant pis pour eux. Voilà le principe de Jax Nightingale. Tout comme il l’écouta rectifier une donnée dont il était parfaitement au courant. Son sourire ne fit que s’élargir en l’entendant prononcer son prénom sans grande conviction. Il glissa les mains dans ses poches en l’observant faire une tentative pour nouer la cravate autour de son large cou. Il aurait pu la rassurer, lui assurer qu’elle était jolie, elle aussi, à sa façon, mais c’aurait été bien mal connaitre Jax que de s’imaginer que de tels mots puissent spontanément franchir ses lèvres. Il n’était pas là pour renflouer leu peu d’estime qu’elle avait en son physique, ni pour la faire se sentir plus sexy. Il y avait bien un homme sur Terre qui se chargerait de cette tâche ardue. La cage thoracique de Jax s’agita en l’entendant prétendre être lesbienne et ne pas savoir s’il avait tort ou raison sur le pourcentage de femmes à aimer les hommes en costumes. Ce fut le seul signe qu’il riait car il n’émit aucun son en dehors d’un léger grondement moqueur. Ses lèvres ne s’étaient même pas entrouvertes. « Vraiment ? » demanda-t-il simplement, ne cherchant même pas à cacher son scepticisme vis-à-vis de l’allégation de la jeune dessinatrice. « Mal à l’aise ? Tu ne m’as jamais vu mal à l’aise, fillette. Personne n’a eu cette opportunité, d’ailleurs » répondit-il sans chercher à se vanter. Aussi à l’aise avec sa sexualité que le reste de sa personne, Jax n’avait pas peur d’affirmer quoi que ce soit à son propre propos. « Peur ? » L’idée lui plut et il l’obligea d’un geste ferme mais sans brutalité à lâcher sa cravate. « Et prétendre être homosexuelle te rassure, Tammy ? » s’enquit-il en ôtant la cravate pour la passer derrière la nuque de la jeune femme et en ramener les deux extrémités devant. Il poursuivit sur sa lancée, nouant toutefois la cravate d’un geste précis et assuré : « Le tout, dans la vie, est d’avoir un peu d’assurance. Et si quelqu’un te fout la frousse, tu ne le montres surtout pas, ça ne t’amènera rien de bon, je peux te l’assurer. » Il tira légèrement sur la cravate et fit lentement remonter le nœud jusqu’à ce qu’il vienne taquiner la gorge palpitante de Tibby. « C’est la même chose que pour les cravates. Un peu d’entrainement et tu verras que c’est simple comme bonjour. » Il la força à lever le menton en glissant un doigt sous celui-ci, cherchant son regard avant de conclure : « Maintenant, voudrais-tu être un ange et aller me chercher un grand café ? Noir. Sans lait. Avec deux sucres. » Entre provocation et autorité, il esquissa un sourire mystérieux et alla se rasseoir derrière son bureau, ravi d’être diverti par une créature aussi peureuse et maladroite que Tibby.
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Tibby Morello

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MessageSujet: Re: a matter of life and death   a matter of life and death EmptyDim 30 Sep - 19:58

Trop déboussolée, carrément décontenancée, elle ne remarque même pas qu’il rit. Si au moins il laissait échapper un son, elle pourrait se rendre compte qu’il rit, mais non, rien. Alors, évidemment, quand il prend la parole, Tibby ne peut s’empêcher de sursauter. Dur retour à la réalité. Vraiment ? Quoi, vraiment ? La question lui martèle le crâne et elle essaye de reconstituer les pièces de puzzle. Quelques minutes ont suffit pour qu’elle perde le fil, Tabitha. Quelques minutes ont suffit pour qu’elle oublie les mensonges qu’elle a formulé auparavant et le résultat qu’il lui présente. Alors, avant même qu’il enchaine, elle souffle du tac au tac un : « Vraiment, oui. » qui lui permet de reprendre contenance et d’intégré de nouveau la sphère de travail qui lui a si rapidement échappée. Elle s’en veut terriblement d’oublier, de chasser les idées. Sa concentration est presque illusoire, inexistante et la plupart du temps, elle ne s’en rend compte que trop tard. Pourtant, cette fois, elle ne veut pas se perdre dans le dédale de ses pensées. Elle ne veut pas s’enfoncer dans les méandres de son esprit incompris. Elle veut être droite, fière, digne. Elle veut pouvoir remettre Jax à sa place. Mais l’idée part plus vite qu’elle n’est venue et les épaules de la belle s’affaisse dès que la voix de son collègue carillonne à ses oreilles. Bien sûr que personne ne l’a vu mal à l’aise. Elle se demande même si quelque chose peut gêner ce gros balourd. L’espace d’une seconde, l’image d’un Jax Nightingale le rouge aux joues s’impose à elle et, imperceptiblement, ça fait naître un sourire sur ses lèvres. Mais dès qu’elle se rend compte de son dérapage, Tibby se mord la lèvre inférieure avec raideur, s’imposant une nouvelle concentration, sentant le goût métallique du sang glisser sur sa langue. « C’est Tibby… » qu’elle continue de répéter, comme un âne qui ânonne. Comme si le reste de ce qu’il venait de dire n’avait pas d’intérêt, elle ne relève pas. Elle devrait peut-être ajouter que non, ça ne la rassure pas. Ou que non, elle ne prétend rien. Elle devrait parler de vérité et de faux semblant. Elle devrait exprimer les idées qui se bousculent sous sa caboche mais elle n’est pas certaine qu’il y ait de véritable mot pour tout ça. Et puis de toute façon, si elle avait trouvé les mots, ils auraient fuit dès lors qu’elle aurait senti le bout de tissu se poser sur sa nuque. Se raidissant immanquablement, se coupant le souffle par réflexe, Tibby ouvre deux grandes prunelles apeurées. Pétrifiée, elle contemple Jax comme s’il s’agit d’un extraterrestre tout droit venu de Mars. Ses boyaux se torpillent à l’intérieur de son être alors que, toute ouïe, elle boit les paroles du trentenaire. Elle baisse la tête quand il tire sur la cravate pour que le nœud se noue définitivement et, soudain, se rappelle de respirer. Elle se dégonfle comme un ballon de baudruche, soudainement et avale l’air goulument. « Oui mais c’est que… » pour une fois qu’elle s’apprête à dire quelque chose de fort et sensé. Pour une fois qu’elle voudrait le remercier pour les sages paroles qu’il vient de prononcer. Mais elle rêve Tibby, ou quoi ? Non, ça recommence. Jax la prend pour son assistante, un vulgaire larbin à trainer à droite et à gauche pour une histoire de café et autres futilités. Elle en a assez Tibby. Elle en a marre d’être oubliée, effacée, le pantin en papier mâché. Elle prend une grande inspiration et déclare avec gêne un : « N-non. » bafouillant. Déjà le rouge lui monte violemment aux joues. Elle prend une couleur vermillon, ouvre et ferma la bouche sans un mot. Elle s’est transformée en boisson rouge, Tibby. Elle avale l’air et laisse échapper des bulles d’eau invisible. Elle pousse un lourd soupir et puis lâche péniblement : « Je suis pas ton.. votre.. enfin.. je.. je suis pas une assistante ! » Elle bute encore un peu mais les idées s’échappent. Et elle prend un peu de confiance en elle. Difficile mais sûrement. La dessinatrice bombe le torse et demande soudainement, d’une traite : « Je m’appelle comment ? C’est pas difficile de retenir comme information quand même. Je veux dire… C’est pas comme si j’avais un prénom super dur et puis je vous demande pas la lune non plus. Juste… TIBBY. TI-BBY ! Sérieusement, faite l’effort. » Elle reprend sa respiration, baisse la tête et miaule : « Combien de sucres déjà ? » et se dirige vers la porte, prête à fuir.
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