TIBBY ❝ welcome to heartbreak.

OHNOBALLOONS@TUMBLR

little tibby
MORELLO, TABHITA.
elle parlait très vite, comme si le silence lui faisait peur.

curriculum vitae

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+ âge - vingt-six ans. + date et lieu de naissance - c'était un deux février dans un quartier pauvre de baltimore dans le maryland. + occupation - dessinatrice dans le service créatif de Royce&Garth entreprise. + traits de caractère - créative, rêveuse, libre, instable, mystérieuse, laconique, bornée, entêtée, fière, insolente parfois, maline, individualiste, débrouillarde, disciplinée, curieuse, lunatique, rusée, susceptible, patiente, idéaliste, critique, observatrice, distraite, solitaire, intelligente, passionnée, différente, artisitique, désordonnée, vacillante, naïve, singulière, désespérée, écorchée-vive, immature, paradoxale, inventive, maladroite.

mandatory steps

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+ depuis quand travaillez-vous chez Royce&Garth Enterprises, Inc ? cela fait près de trois ans, désormais, que tibby a trouvé sa place au sein de l’entreprise. loin d’être une amatrice de travail de groupe, la demoiselle a toujours été une dessinatrice free-lance. trainant dans les rues avec un bloc de feuille et un fusain, elle s’est longtemps contenté d’offrir aux gens des caricatures amusantes ou des portraits très réalistes menant à une perfection élégante. mais cette vie de bohème ne fut guère un grand succès et il fallut trouver un emploi stable. + pourquoi avez-vous choisi cette entreprise ? les lettres qu’elle a envoyé pour trouver un emploi ne furent pas bien nombreuses. deux, peut-être trois. elle n’a pas cherché très loin, à vrai dire. l’un de ses amis lui a conseillé quelques boîtes à consulter et elle se jeta sur celles-ci. si cela n’avait pas marché, elle se serait probablement contenté de baisser les bras et de continuer de dessiner pour le plaisir. c’est une passion avant d’être un emploi et tibby à sa priorité. que les gens jugent cela sain ou non. + aimez-vous votre travail ? c’est une originale, une créatrice de talent, une dessinatrice inventive et pleine d’idée. elle n’aime pas particulièrement son métier car il lui impose parfois des règles qu’elle ne supporte pas. tibby déteste qu’on lui dise comment procéder et quoi faire. c’est lorsqu’elle est livrée à elle-même que les idées fusent le plus souvent. des idées de génies, des idées merveilleuses qui font rêver. malheureusement, elle a déjà manqué de perdre sa place à plusieurs reprises, bien trop aléatoire dans ses créations et ses réussites. donc oui, parfois, elle aime ça. d’autres, elle se contente de se cacher sous son bureau pour pleurer, fille fragile, femme cristal.

personal issues

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Tibby, elle a poussé comme une fleur majestueuse dans un jardin de mauvaises herbes. Elle a grandi dans les quartiers dangereux, ceux où les gangs s’entretuent sans trop savoir pourquoi. Elle a vécu dans ce monde délirant où les gens se tapent dessus pour parler. Où les petites filles sont des proies faciles et les grands frères des dealers émérites. Pas de grand frère pour la petite princesse Morello. Juste un père aux idées trop abstraites et une mère qui se tuait au travail. + C’est le dessin qui lui a permis de garder la tête haute, Tibby. Passionnée des couleurs, des formes, des courbes, des droites et toutes ces choses qui forment l’univers sans qu’on ne s’en aperçoive, elle est tombée amoureuse de cet art fabuleux. Depuis qu’elle est en âge de tenir un crayon entre ses doigts fins, en fait. Depuis toujours pratiquement. + Manger végétarien et bio, c’est une routine pour Tibby. À l’âge de dix ans, elle a vu dans un reportage une vache se faire découper dans un abattoir et ça l’a traumatisée à jamais. Quand elle ferme les yeux face à un hamburger, aujourd’hui encore, elle revoit cette pauvre vache et ça lui donne la nausée. Pour le bio, ce n’est pas compliqué, elle croit que c’est beaucoup mieux pour son bien-être. + Tibby fume pourtant comme un pompier. Dès qu’elle est nerveuse, elle allume une cigarette. Dès qu’elle est heureuse, elle allume une cigarette. Dès qu’elle a le cœur en miette, elle allume une cigarette. Dès qu’elle est à la recherche d’inspiration, elle allume une cigarette. Bref, elle passe probablement le plus clair de son temps à fumer et ça ne la dérange pas de tuer ses poumons. + Elle est bizarre de toute façon, Tibby. Enfin, c’est ce qu’ils disent. C’est vrai qu’elle a ce look particulier et ces manières éhontées. Qu’elle sourit quand les gens pleurent et qu’elle pleure quand les gens rient. Mais c’est comme ça qu’elle vit. À contre courant, à l’envers s’il faut et puis tant pis si ça ne convient pas. + La musique qui ruissèle toujours autour de Tibby, c’est du rock psychédélique. Elle danse sur les accords et chantonne les paroles par cœur. Fan incontestée de The Jimi Hendrix Experience & Jefferson Airplane, elle connait chaque chanson. Aucune ne lui fait défaut, aucune ne lui déplaît. Elle craque aussi pas mal sur la voix de Brian Molko, se sentant chavirer dès qu’il pousse quelques notes. + C’est peut-être pour ça qu’elle parle trop vite, Tibby. Parce qu’elle a peur du silence et qu’elle préfère les discours chaotiques. Quand ça part dans tous les coins, elle a les sens en éveille et tout lui semble beaucoup plus intéressant. Pourtant, elle s’obstine souvent dans le mutisme, consciente d’être incomprise. Elle a les idées folles et tout le monde ne peut pas le comprendre. + Tibby, elle n’aime pas lire. Elle est trouve que les mots c’est dangereux. Que ça peut vite vous emprisonner et que vous pouvez vite vous méprendre à leur sujet. Pourtant, il y a un livre qu’elle adore et c’est l’Attrape-cœurs de Salinger. Holden Caulfield, c’est le type qu’elle admire par-dessus tout. Parce qu’il est lui et tant pis si ce n’est pas ce que les autres attendent. Elle est un peu comme lui, aussi. Elle sent le monde lui échapper et, parfois, elle croit qu’elle tout près de déprimer. + Pare que oui, elle est un peu comme ça aussi, Tibby. Un jour elle aime, un jour elle n’aime pas. Elle a les goûts qui vacillent de jour en jour et qui change. Elle peut être amoureuse du jour au lendemain, tout comme elle peut haïr sans véritable raison. Certains pensent que c’est une sorte maladie mentale qu’elle trimbale sous ses semelles… Mais elle, elle sait que c’est juste l’ennui du monde qui l’oblige à se réinventer. Elle croit parfois qu’elle peut tomber amoureuse pour un sourire et puis, elle comprend que c’est juste une illusion de son esprit. + Et finalement, Tibby, c’est la fille avec une chaine en or pour porte bonheur. Toujours entrain de jouer avec son petit pendentif en forme de trèfle à quatre feuilles, elle pourrait rapidement se mettre dans tous ses états si elle venait à le perdre. Au dos du bijou, le mot ESPOIR est incrusté. Et c’est pour elle le seul mot d’ordre dans la vie. Elle l’a d’ailleurs tatoué au creux de son poignet.

you start on monday

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+ pseudo/prénom : hareton, sabrina. + âge : vingt ans, pour quelques mois encore. + avatar : jena malone, myqueen. + un dernier mot : i'm promiscuous.

i'm like a bird

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il y a quelques semaines, sur le toit.

Elle fixait le monde tout en bas, ces petites poupées qui avançaient dans tous les sens. Elle dévisageait le vide avec arrogance, soupirait d’aise au contact du vent, souriait avec amertume en s’imaginant leur vie. Elle les croyait malheureux, abrutis par la télévision, détruits par l’absence d’humanité. Elle pensait qu’ils ne voyaient rien de plus que l’argent, les biens matériels et toutes ces choses avec un trop de chiffres au compteur pour être prononcé. Elle se demandait où était passé l’innocence, l’ignorance et la tolérance. Elle regardait sous ses pieds le monde s’agité, avec l’espoir grisant de ne pas en faire totalement partie. Elle vivait à part. Elle était née à l’envers et avait grandis à côté des autres. N’est-ce pas ? C’était ce qu’elle se plaisait à croire. Réinventant sa vie au rythme des saisons et des années. Réorganisant son existence au rythme des battements de son cœur. Et elle marchait sur cette bordure, titubant presque, manquant à chaque instant de basculer. Elle ne voulait pas sauter, finir cinq-cents pieds plus bas. Elle ne voulait pas mourir démantelée, écrasée, défigurée. Elle ne voulait pas mourir du tout. Elle voulait juste jouer avec le fil insupportable de la vie. La narguer, lui dire qu’elle ne peut pas toujours décider de tout et que, si elle voulait, elle pouvait rompre sa corde. Celle qu’elle voyait perpétuellement accroché à sa cheville, celle qui l’empêchait d’avancer. Elle imitait l’avion, les bras de part et d’autre de son corps, les agitant comme pour imiter l’envol imminent d’une tourterelle. Elle levait le pied de temps à autre, histoire de perdre l’équilibre, de jouer avec le feu. Mais elle retombait toujours sur ses pattes. Agile et méticuleuse, Jaz connaissait suffisamment la vie pour ne pas la titiller outre mesure. « C’est dangereux. » fit une voix derrière elle, de ces voix douces et rassurantes qui ne cherchent pas à inquiéter mais à prévenir. Comme si elle ne le savait pas. Elle préféra ignorer superbement cette présence dans son dos, continuant sournoisement à voltiger sur le toit de l’immeuble ; quinze étages trop hauts. « Je peux venir avec toi ? » Cette fois, elle s’était stoppée sur le champ. L’humanité n’avait donc plus la moindre politesse ? Le vouvoiement était-il bannit du vocabulaire de cet individu ? Pire encore, comment osait-on déranger son moment de plénitude et d’isolement. Elle virevolta comme un pantin désarticulé, se retourna vers la présence indésirable. Pinçant les lèvres, elle dévisagea sans vergogne, soupira agacée et leva les yeux au ciel. Ce ciel qu’elle aurait pu toucher si elle avait tendu les bras, attrapant les nuages au passage. « Je ne crois pas non. » qu’elle proclama, haut et fort, avec emphase pour être sûre d’être entendue et comprise. Elle passa machinalement une main dans sa chevelure rebelle, ébouriffa la touffe épaisse et darda un regard en contrebas. « Ça ne te dérange pas de me laisser seule ? » demanda-t-elle en reportant son attention sur l’inconnu qu’elle dévisagea. Il avait ce sourire en coin et cette pose horriblement arrogante. Elle voyait dans l’éclair de ses prunelles qu’il ne bougerait pas, à défaut de ne pas la rejoindre. Ses bras forts croisés contre son torse, nonchalamment appuyé contre la pierre, il la jaugeait sans douceur. Détaillant chaque trait de son visage et chaque contour de sa silhouette. Haussant même un sourire pervers face à sa quasi inexistence de poitrine. « Ça ne te dérange pas si je te regarde ? » qu’il osa demander, visiblement peu enclin à lui offrir le repos du guerrier. Jaz soupira, comme à chaque fois. Habitude de l’enfance qu’elle trainait avec les années. Tous la faisait soupirer, tous l’irritait. Non pas parce qu’elle n’aimait pas les choses ou parce qu’elle se pensait supérieur, mais simplement parce qu’elle ne comprenait pas. Elle abandonna l’idée de guetter le monde de son perchoir, décontenancée et déconcentrée, elle n’y voyait plus l’intérêt. Après une heure de contemplation, tout cela lui sembla futile, sans intérêt. Elle mit pied à terre dans un saut félin et fronça le nez en approchant de l’intrus. « Tu t’es cru au zoo ? » ne put-elle s’empêcher de demander, sérieuse. Aucune trace de moquerie ou d’insolence de ses paroles, juste une interrogation pure et simple, douce et enfantine presque. « Non, non. C’est juste que t’es bizarre. » Jaz a les sourcils qui se froncent de manière imperceptible, son petit cœur se met à s’agiter dans sa poitrine et ses doigts se nouent nerveusement. C’est vrai qu’elle est bizarre. Tout le monde le lui dit. Elle n’a jamais compris si c’était bien ou mal. Seulement qu’elle l’était. « Oh. Désolée. » qu’elle dit sans s’en rendre compte. Pas une seconde il ne lui vient à l’esprit que cette rencontre est bizarre et que les gens ne se permettent pas ce genre de remarque du premier coup d’œil. Pas une seconde elle ne se dit qu’elle devrait s’indigner et lui dire que c’est lui qui est bizarre, avec son arrogante suffisance et son sourire en coin. Pas une seconde elle ne réalise qu’il y a comme un détail qui cloche dans le paysage : lui. « C’était un compliment. » Battant des cils, Jaz passait d’un pied sur l’autre, se dandinant sans en avoir l’air. Elle aurait peut-être du sauter, finalement. Elle n’aimait pas ces moments. Ceux où les gens vous prennent par surprise et qui vous ôtent les mots de la bouche. Elle était une inadapté social à sa façon, une espèce de rêveuse éveillée, une enfant éternelle. Combien de fois par jour ne mettait elle pas une couette sur son dos, s’armant de sa brosse à dent, pour lancer des Expelliarmus à ses peluches ? Elle était bizarre, c’est vrai. « Toi aussi t’es bizarre. » couina-t-elle pour se défendre. Mais lui aussi, il sait qu’il est bizarre. C’était peut-être pour ça, dans le fond, qu’ils s’étaient rencontrés là. En haut du monde, à observer la vie faire sa toile. Peut-être qu’il y avait quelque chose qui clochait. Peut-être que c’était eux. Peut-être que c’était le reste. « Je te remercie, c’est gentil. » Et peut-être que c’était là, que tout avait commencé…