TOPIC COMMUN ─ be a creator.

topic commun n°1.

– – – – – – – – – – – – – – –
it's time to tab.

Pour célébrer le lancement de la tablette tactile de Samsung, le Galaxy Tab 10.1, Royce&Garth Enterprises, Inc., ont décidé de marquer le coup et d'organiser une réception sous le signe de l'innovation et de l'art. Investissant le prestigieux American Visionary Art Museum, l'endroit a été privatisé pour une soirée exceptionnelle qui débutera à vingt heures. Les employés de l'entreprise, ainsi que les habitants de Baltimore qui le souhaitent, sont conviés à découvrir le musée et les oeuvres entreposées munis de la toute nouvelle tablette tactile. Au dernier étage, le restaurant panoramique dévoile une vue époustouflante de Baltimore et propose aux convives un buffet raffiné. Que la célébration commence !

TOPIC COMMUN N°1 ─ Voici le premier topic commun de BSC ! N'hésitez pas à poster pour permettre à vos personnages de faire de nouvelles rencontres intéressantes et de s'amuser. Postez court, histoire que l'intrigue avance. Si vous avez la moindre question, n'hésitez pas à vous adresser dans la partie adéquate.

Épatante cette nouvelle tablette. Quelques heures à peine après s’être vu s’en faire offrir une, Lex l’a déjà adoptée et surtout déjà connectée aux différentes grandes bourses mondiales pour suivre en temps réel le cours des actions qui l’intéresse, lui, et surtout ses employeurs. C’est d’ailleurs jusque là les seules personnes avec qui il a discuté depuis son arrivée à la réception. A l’image de ses investisseurs surpuissants qu’on ne croise jamais ailleurs qu’au détour de ces rares occasions, il reste tout aussi en marge du reste de ce petit monde de Royce&Garth entreprises. Du haut de sa position, il semble certes plus ou moins logique et même juste qu’on le range dans la même catégorie de vilains capitalistes à la soif financière insatiable, loin, bien loin de l’essence même de l’entreprise et sa créativité publicitaire. Mais tout de même… Le costume à 5000 dollars qu’il a fait l’effort d’enfiler pour l’occasion ne gage d’aucune morsure pour ceux qui aurait la curiosité d’aborder son imposant – sans doute intimidant – mètre 90 se contentant pour l’instant de trôner sur les invités, nager dans un profond ennui et de se nourrir de quelques petits fours ici et là entre deux messages d’alerte de cette fameuse tablette à chaque mouvement de côte sur le marché. « Ces soirées sont de véritables délices ! Elle me font penser à de grandes réunions de familles, vous ne trouvez pas ? Oh pardon, Elizabeth Woodson, je ne crois vous avoir déjà rencontré monsieur … ? » Le timbre très aristocratique de cette quadragénaire à l’apparence tout aussi hautaine le tire malgré lui de sa solitude et lui ferait presque regretter le son des alertes de la tablette qu’il finit tout de même pas reposer par politesse. Un haussement de sourcils d’attention – de curiosité – au moment de lever les yeux sur elle et la découvrir, quelques secondes à se demander qu’est-ce qu’il a bien pu faire pour attirer l’angélisme de cette pie et un effort intense pour s’empêcher de lui répondre qu’il ne connait rien à ces réunions puisqu’il est fils unique et n’a jamais connu son père plus tard, il ne finit par garder que deux hypothèse : Soit elle l’a pris pour un serveur au vu de son teint largement minoritaire parmi l’assemblée, soit elle l’a pris pour l’un des siens au vu de la prestance de son attitude, toute sa gestuelle qui souffre d’un charisme souvent étrangement confondu pour une sorte de noblesse. Woodson, Woodson… Tiens oui… Il fait maintenant le lien avec l’un de ses richissimes employeurs et se félicite de ne pas avoir envoyé madame brasser son trop fort parfum ailleurs. « Bell. Lexington Bell » lui répond-t-il de façon neutre, froide peut-être selon les sensibilités. Visiblement pas assez pour refroidir les miches qu’elle met de façon si éhontée en vitrine dans ce décolleté vertigineux. « Ohhh ! Alors c’est vous ? Le fameux conseiller du service financier qu’on dit si méchant et qui est chargé de rendre mon mari encore plus riche et lui en mettre toujours plus plein les poches ?! » s’esclaffe-t-elle, euphorique comme si elle venait de rencontrer Barack Obama. « Analyste... Je suis analyste financier en fait. Le conseil ne représente que la conclusion de mon travail…. Mais oui, c’est un peu ça. » la corrige-t-il par simple soucis de précision. Déformation professionnelle. « Formidable ! For-mi-da-ble ! » Son rire plus cristallin que la coupe de champagne de trop qu’elle sirote vient de lui froisser un tympan. Il est temps de s’en débarrasser. « Votre mari n’a pas eu besoin de mes conseils pour faire sa fortune et vous couvrir de tous ces kilos de cailloux que vous portez si élégamment ce soir, mais j’en déduis que les prochains bijoux de famille qu’il vous fera toucher seront donc de mon fait ? » vient-il lui glisser comme confidence en penchant discrètement sa grande baraque par dessus son épaule avant de lui adresser un regard équivoque de second degré. L’immense bouchée bée que ses lèvres grandes ouvertes figent autour de son trop vif rouge à lèvre témoigne d’un certain outrage qui aurait pu l’inquiété pour la pérennité de son emploi si monsieur Woodson ne représentait pas qu’un seul de ces employeurs parmi un collège d’une bonne douzaine et si un sourire manifeste ne se tirait pas du choc passé et finalement dégluti par les bons principes de sa bourgeoise. Elle finit par se retirer et partir, non sans un dernier regard aux milles interprétations, le laissant à nouveau seul à son buffet et à une coupe de champagne qui semble lui crier de la siffler depuis la table. Le temps de l’avaler d’un trait pour se redonner encore un peu de patience d’endurer tout ce cirque un peu plus longtemps, il la repose, joint ses mains dans son dos et se met à lentement déambuler parmi la foule présente, marquant quelques arrêts ponctuels pour observer les oeuvres exposées.